Le ciel semblait s´assombrir, les hirondelles le parcourait gaiment, certaines étoiles très précoces s´y implantaient et le tout formait avec des motifs aussi différents qu´impressionnants un drap bleu sombre qui couvrait la terre de sa nudité car elle avait bien perdu ses vêtements de vertu et de santé. Les lampadaires s´allumaient pour nous offrir les endroits les plus avalés par l´obscurité et libéré les rues colonisés par le noir. Ses rues se vidaient de pieds et se remplissaient de vide et de silence. Et comme si l´on l´avait appelé, la pluie vinrent faire germer dans mon cœur la nostalgie. Nostalgie de cette personne que j´avais croisé sous la pluie « puis je partager avec vous votre parapluie ?» m´avait elle demande et sans hésité j´avais répondu oui. Nous étions seule sur cette voies qui menaient á nos quartiers respectifs. Nous attendions patiemment qu´un cœur s´arrête, que deux yeux s´empressent de nous regarder et qu´une bouche nous disent montez. Et quelqu´un l´avait fait. La voiture avançait rapidement, fendant la pluie. A l´intérieur, on était tous immobiles á part la poupée près du rétroviseur qui faisait son va et vient habituelle. Nul n´osait parlé dans cette atmosphère torride…
Ange GNALY, quand la lune souriait.
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